Le gaullisme, une voie d'avenir pour la France ?



29 avril 2015





Rapport





Esprit général


Le présent rapport a été conçu dans la continuité du débat mené le 17 octobre 2014 en compagnie de Monsieur le sénateur des Hauts-de-Seine Roger Karoutchi. Conformément aux discussions engagées à cette occasion, il ne s’agit pas d’établir une définition académique du gaullisme, mais d’en étudier les aspects pratiques susceptibles d’inspirer les décisions politiques actuelles.


Nous justifions la pertinence d’un tel sujet d’étude, bientôt 44 ans après la disparition du général de Gaulle, par l’absence de repères dont se caractérise actuellement l’action politique française. Absence de repères institutionnels avec une impopularité record du chef de l’État. Absence de repères socioéconomiques avec un taux de chômage qui atteint des niveaux historiques. Absence de repères sociétaux, enfin, avec une levée de boucliers de la part d’une partie de la population lorsqu’il s’est agi, par exemple, de légaliser le mariage des couples homosexuels.


Le gaullisme constitue précisément une pensée politique forte, synonyme de grandeur, d’autorité et de volonté, qui a semble-t-il su préserver les intérêts de la France et des Français en des temps troubles. En particulier, la figure gaullienne est jugée comme étant la plus importante de l’histoire de France pour 70 % des Français. C’est pourquoi, certains mouvements politiques s’en inspirent encore aujourd’hui librement afin de lever le voile des incertitudes dont s’accompagne la mondialisation au XXIème siècle.


Parmi ces mouvements revendiquant une obédience gaulliste, citons la motion déposée en septembre 2012 par Roger Karoutchi, en compagnie de Michèle Alliot-Marie, de Patrick Ollier et d’Henri Guaino, intitulée « Le gaullisme, une voie d’avenir pour la France ». C’est de cette appellation que s’inspire le titre du présent rapport tout en questionnant sa validité.


« La France vient du fond des âges. Elle vit. Les siècles l’appellent. Mais elle demeure elle- même au long du temps. » C’est parce qu’elle synthétise « l’héritage d’hier, les intérêts d’aujourd’hui et les espoirs de demain » de la France, que nous partageons la conviction qu’il nous reste encore beaucoup à apprendre d’une pensée aussi complexe que celle portée par le général de Gaulle.


Crédit photo : faungg's photos